Transparence

13 avril 2006

J'ai arrêté d'écrire, un peu. Peut-être parce-qu'à chaque fois que je prenais un stylo du bout des doigts, Il était déjà dans l'encre et sur le papier et que j'en avais assez qu'il me hante. Et puis, j'ai changé la cartouche, froissé le papier, et depuis je retrouve le plaisir décrire. J'ai tenu des tas de cahiers, des journaux un peu intimes, que j'ai toujours abandonné avant la fin. Parce-que je change souvent. De tout. D'humeur, d'habit, de parfum, d'avis... J'ai tenu des tas de cahiers, et dans chacun d'eux il y a des bribes d'elle, des bribes de lui, des bribes d'eux. C'est pourquoi j'y tiens tant.
Mais ces cahiers, on ne peut les comparer aux blogs. Ils sont intermédiaires. C'est peut-être moins intime, plus esthétique, plus soigné, parce-qu'on sait qu'on va être lu. Ca manque peut-être un peu d'émotion aussi parfois, parce-qu'on ne peut rendre compte de l'écriture tremblante, des ratures, des dessins pséychédéliques dans la marge, des tâches de thé et de chocolat, des hésitations de la plume.
Mais j'aime écrire en ligne. Savoir qu'on peut être lue par qui le souhaite, par hasard, par sympathie ou par curiosité, peu importe, c'est toujours quelque chose d'agréable à se dire. Qu'on communique indirectement avec le reste du monde.

'Ne reste plus qu'à écrire pour de vrai maintenant.

Bande son: Red Hot Chili Peppers - Other Side
Pages: L'Amant - Marguerite Duras