What are we doing here if romance isn't dead?

Peur du futur.
J'en ai toujours eu peur.

Du peu que je me souvienne, j'ai toujours fantasmé mon futur, l'ai de nombreuses fois idéalisé et surtout je l'ai appréhendé. Comment diriger sa vie, quel chemin dois-je suivre? Et personne pour nous guider. Je n'ai même pas la carte de ma vie, les choix que je serais censée faire, je ne les connais pas. Pour l'instant je marche, savoir où ça me mènera... J'ai entendu parlé d'"université", de DUT, d'IUT, soit des initiales qui ne me parle pas, des notions abstraites qui m'indiffèrent complètement pour le dire joliment. Je devrais chercher, écouter un peu plus les gens qui ont déjà bien avancé sur leur chemin, leur demander conseil, qu'ils me donnent au moins un plan, un repère, ne serait-ce qu'un point minuscule auquel je pourrais m'accrocher...
Mais quand on est jeune on est con. Et on préfère rêver la tête en l'air, rêver de décrocher la lune, rêver de décrocher les étoiles plutôt que rêver de décrocher un emploi dans une multinationale. Et où est le mal à cela? Rêvons, tant qu'il est encore temps. Et pourquoi pas, battons-nous pour réaliser nos rêves, quels qu'ils soient, quoique nous disent les gens sur ce chemin qui ne mène à rien il paraît, cette impasse. 
Pourtant, au bout de l'impasse, il y a un mur. Avec un peu de force et de volonté, on peut l'abattre. Si le rêve est fort abattons-le, pour mieux voir les étoiles.

C'est moi qui dit ça alors que rien que le fait de savoir qu'il y a une impasse me terrifie.   

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Mots: Le Dahlia Noir de J. Ellroy
Musique: Pinback - Red Book